L'institut du Dialogue Civil s'intéresse aux nouvelles formes d'engagement et d'activisme et à la façon dont elles impactent nos sociétés et les entreprises. C'est dans cet esprit, que nous avons demandé à l'Institut Harris Interactif de mesurer l'influence du courant "Woke" au sein de la population française. Comment les consommateurs, les salariés, les citoyens réagissent-ils aux thématiques portées par ce mouvement, notamment vis-à-vis des questions relatives à l'appartenance ethnique, l'identité de genre, ou la religion. Une fracture générationnelle importante Si globalement les Français n'ont pas adopté les combats portés par le courant “woke”, comme une plus grande reconnaissance des identités quelles soient liées à l'apparence ethnique, à l'identité de genre ou à la religion, ce n'est pas le cas des moins de 35 ans qui majoritairement prennent désormais en compte ces dimensions. Les Français ne sont nullement désengagés. Dans leur ensemble, ils sont devenus très sensibles à certaines questions de justice sociale comme la défense de l'environnement (89 %), le bien-être animal (84 %) ou la place des femmes dans la société (84 %). Mais dès que les questions portent sur des thématiques plus proches des combats portés par le mouvement "woke", une fracture générationnelle importante apparaît. Elle est même extrèmement importante, notamment sur la question religieuse. Ainsi, les moins de 35 ans sont 78 % à déclarer souhaitent que la société réponde mieux "aux attentes des personnes en fonction de leur religion" contre seulement 29 % des plus de 50 ans, soit un écart de 49 points. Ce clivage existe aussi sur les questions liés à l'appartenance ethnique ou à l'identité de genre. Une jeunesse de plus en plus radicale Cette différence générationnelle se retrouve également quand on s'intéresse aux moyens à employer pour porter ces combats. Les moins de 35 ans sont bien plus nombreux que leurs aînés à envisager le recours à des méthodes radicales, comme d'"occuper de force un site" (32%), de dégrader des panneaux publicitaires, ou même de pratiquer des "micro-sabotages ". Enfin, dans leurs prises en compte des combats à livrer en matière de justice sociale, les jeunes réagissent de la même façon en tant que citoyen, consommateur ou salariés, alors que l'on note chez leurs aînés une différence d'approche selon qu'ils se positionnent en tant que citoyen, salariés ou consommateurs. Des entreprises qui doivent être engagées mais prudente dans leur communication Enfin, les entreprises sont appelées à être prudentes dans leur communication. Les Français pensent que les entreprises doivent veiller à ne choquer personne.
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